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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/194

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matière, l’amour ressuscitant de lui-même, l’amour inextinguible s’alimentant des fluides de la femme, pour bouleverser les fluides masculins, et les porter à unir les deux corps dans un flux continuel de sensations se renouvelant à la seconde.

Et des trois sœurs, Lucine et Lucie retenaient leurs amants, alors que Lucette seule les voyait parfois lui échapper ; d’où, Lucine étant au couvent entre Lucette et Lucie, des tendances à se séparer dans les scènes d’amour, afin d’éviter des froissements.

Lucette, dérogeant une fois à cette habitude, avait laissé sa sœur Lucie s’attaquer à Émile pour l’endoctriner et l’attirer dans l’Armée de Volupté.

À cette heure où, tous cordons dénoués, elle sentait entre ses cuisses l’amoureux ardent qui la poursuivait avec une constance infatigable à travers les bals et les fêtes du monde, elle se demandait avec mélancolie si cette victoire demeurait bien à son acquis et n’appartenait pas davantage à sa sœur.

Émile aspirait les chairs satinées de la