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Page:Le Père Peinard, journal du 23 octobre 1898.djvu/4

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Un Coup de force se prépare !


C’est à vous hommes libres, à vous qui êtes résolus à défendre le présent et à sauvegarder l’avenir, à vous tous républicains, démocrates, penseurs libres, socialistes, révolutionnaires, libertaires, que nous nous adressons.

Écoutez :

CITOYENS,

Les mêmes hommes qui ont voulu étrangler la Justice veulent étrangler la Liberté.

Peu nombreux, mais hardis et prêts à tout, ils ont fondu tous les partis en un seul. Cléricaux, royalistes, césariens, antisémites, nationalistes, ils sont les forces déchues du passé en lutte avec les forces émancipatrices de l’avenir.

HOMMES LIBRES,

Si vous laissiez passer, si vous laissiez faire, demain le parti nationaliste étranglerait la Liberté.

Ce crime ne s’accomplira pas.

Dans ce berceau d’humanité affranchie qu’est la France, vous ne tolérerez pas la glorification du gourdin, le triomphe du sabre, la tyrannie du goupillon.

Les nationalistes disent : « Le pays est avec nous. »

Ils mentent !

Le pays, c’est vous, c’est nous, c’est le travail fécond. Ils n’ont pas le pays. Ils en sont les exploiteurs. Leur force, c’est votre inertie.

Républicains, Démocrates, Socialistes, Révolutionnaires, Libertaires ! Il n’est pas question aujourd’hui de marquer le triomphe d’un autre, il