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Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/346

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GASTON DE FOIX


Ses cheveux sont rougis d’un flot de sang vermeil ;
De ses lèvres en fleur s’envole un dernier râle ;
Ainsi qu’un lis fauché, le jeune héros pâle
Dort, sur des étendards, de l’éternel sommeil.

Le chapelain, de l’âme évoquant le réveil,
Devant le trépassé chante de sa voix mâle ;
Les rudes lansquenets, tout bronzés par le hâle,
Entourent, à genoux, le funèbre appareil.

Et, de deuil suffoqués, les vaillants capitaines.
Sur le mort inclinant leurs figures hautaines.
Viennent baiser sa main blanche comme un paros.

Car le preux qui se vient d’endormir dans la gloire
Aux accents des clairons qu’emboucha la victoire,
C’est Gaston de Nemours, prince plus beau qu’Éros.