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Page:Le Play - La constitution essentielle de l’humanité, 1893.djvu/288

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pour choisir les sujets de mes observations, et enfin de solides amitiés que je place au premier rang parmi les récompenses de mes travaux. Cependant les Autorités sociales, absorbées dans la pratique d’un art usuel, peu disposées à enseigner autrement que par cette pratique même les devoirs imposés aux classes dirigeantes, étrangères d’ailleurs aux agitations politiques de notre époque, ne sont guère en mesure de contribuer aujourd’hui aux réformes que réclame la souffrance actuelle de l’Europe. J’ose donc faire appel aux savants et aux écrivains de la France et de l’étranger qui ne subordonnent point à une idée préconçue la conception de ces réformes. Je leur en signale ici les deux conditions préalables : comme but, l’Union européenne des petits États ; comme moyen de ralliement à cette œuvre commune, l’enseignement de la « Constitution essentielle ». Quant au plan à suivre pour cet enseignement, il doit ranger en deux groupes distincts les éléments de la constitution : d’un côté, les principes qui restent permanents chez toutes les races prospères ; de l’autre, les coutumes qui varient, chez les nations compliquées et progressives, selon l’état des mœurs, la nature des lieux et du climat, l’abondance relative du sol disponible, l’emploi attribué au territoire par le régime du travail et des transports.