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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/118

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de deviner une femme jouant de son aspect enfantin pour des buts tragiques et redoutables, et cette Rubbia dont l’amour ne possédait qu’une branlante stabilité, il était difficile de me croire en sûreté. Rubbia m’aimait, mais elle avait voulu me tuer, et, où diable cela aboutirait-il ?

À ce moment, j’eus une sorte de sous-perception dont ma conscience ne prit pas connaissance nette et qui pourtant ébranla en moi des réflexes de défense. Je me levai d’un saut du lit où j’étais allongé près de ma maîtresse. Qu’avais-je entendu ? Je ne sus si même si cela était du domaine de l’ouïe. Mais j’eus connaissance qu’il se passât un événement anormal dans le vestibule de l’appartement.

Je m’élançai vers la porte. Comme si elle savait, Rubbia ne me retint point, ne demanda aucun renseignement, ne manifesta pas une ombre d’étonnement de mon acte.

À la porte de la pièce voisine, menant au couloir d’arrivée, un craquement me fut perceptible ; je me jetai violemment vers