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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/155

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res du matin à deux heures du lendemain matin une surveillance simple comme tout quoique insoupçonnable.

Et puis, partir pour où ?

Il ne devait pas s’agir d’un voyage du hasard, sans calcul, même après une très habile fuite, dépourvue de prévoyance. Nécessité apparaissait d’aller quelque part, en un lieu secret, confortable et charmant, où Rubbia et moi pussions ensuite séjourner incognito dans la plus parfaite sérénité. Et cela devait être bien étudié.

Les préparatifs de ce départ se montrèrent, à mesure que j’y songeais, encore plus délicats et difficiles que je ne le supposais au début. Tant mieux ! car justement cette complication seule me ferait accepter une issue dont, malgré les meilleures raisons, je restais irrité.

Je décidai d’abord de ne rien dire à Rubbia et de faire tout le nécessaire dans le plus grand secret. Elle me suivrait selon mon gré, l’heure venue. Cela je ne le mettais point en doute.