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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/160

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main, dans un trou de vrille oblique, de façon à me faire empaler la dextre. Or, j’avais vu entrer, juste devant moi, dans la maison, une face inconnue, assez louche. Mais il y a dans un semblable immeuble, cent locataires qui peuvent chacun avoir cent amis ou visiteurs. L’individu attendait peut-être dans l’escalier que je fusse rentré chez moi, et dans ce cas je pouvais le découvrir, mais il pouvait aussi s’être rendu chez le dentiste, chez l’agent de publicité, chez le photographe, etc… Je renonçai donc à le poursuivre ou guetter.

Quatre jours pour préparer mon exode, quatre jours encore, et je pourrais enfin dormir en paix, me lever sans souci et ne point imaginer que tous les gens rencontrés fussent des assassins. Que je dure ce court laps, et je pourrais affirmer mon triomphe. Ensuite, on verra bien.

Je vous prie de croire que je vérifiai avec un soin minutieux les fermetures de mon logis avant de me coucher, ce soir là. Rubbia chantonnait doucement ; nous nous regar-