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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/163

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meure perdue se trouvaient avertis. Y avait-il des livraisons de colis postaux ou messageries, là bas ? On verrait bien.

Mes acquisitions furent faites dans un mystère complet, soit à la fermeture des magasins, après que j’eusse passé deux heures dans la banlieue, certain de n’être point suivi, soit à l’ouverture même. Rubbia ne fut avertie de rien. Le dimanche soir, je lui proposai d’aller souper, à minuit, dans une boîte de nuit. Cela ne dut lui plaire qu’à demi, mais ma perspicace amie devina dans ma demande imprévue le point de départ d’actes importants et prochains, qu’il ne fallait pas contrecarrer. Elle ne pouvait d’ailleurs songer s’opposer à ce que je concevais d’utile. Aussi la vis-je s’habiller en hâte, et nous sortîmes. Je pris toutes précautions pour que, descendant l’escalier, elle ne put heurter le mur ni la rampe.

Un taxi nous mena au Kharakho, rival de Suburre, où nous nous amusâmes fort. C’était soir de fête, et la débauche spéciale du lieu, grâce à des prix doublés, se donnait