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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/175

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Nous n’en fîmes rien ni l’un ni l’autre, mais je méditai une diversion.

Un jour je dis mon désir d’aller au chef-lieu pour divers achats. Rubbia approuva.

Je sais conduire toutes sortes de montures et de chars. J’achetai donc une motocyclette avec le side-car, le tout puissant, capable d’affronter les côtes et de ne pas flancher sur les routes auvergnates.

Et je revins avec mon instrument, certain d’avoir découvert ce qu’il fallait pour nous divertir.

Rubbia, me voyant sur ma moto, poussa les rires entrecoupés que je savais exprimer chez elle un degré majeur de joie. J’en fus ravi.

Après dîner je lui expliquai mon plan :

— Ma chérie, nous allons parcourir toute cette province. Ce sera délicieux. Nous avons encore deux mois avant l’automne, juste ce qu’il faut pour connaître à fond le pays. Il est pittoresque, pas trop peuplé, propre à satisfaire en nous les instincts solitaires et les sociaux. Nous irons de village en village,