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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/192

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front et une mollesse distendre mes forces, annihilant ma coutumière combativité.

Ces deux mots me parviennent :

— Pose l’échelle, c’est la chambre.

Je domine cette émotion affolante qui me transforma une demi-minute en chiffon, puis je me redresse, coléreux :

Je ne vais tout de même pas me laisser dominer comme cela. Ce sont des cambrioleurs de campagne qui comptent faire main basse sur des trésors. Ils trouveront à qui parler.

Je me précipite dans l’escalier et descends en foudre dans la chambre. Tout y est éteint. Je reste saisi par cette obscurité inaccoutumée et tâte pour trouver une lampe, ou des allumettes. Je ne sais si je cherche mal, ou si les choses ont été déplacées, je renverse un fauteuil, je me débats sans rien découvrir.

La voix de Rubbia, à peine reconnaissable, d’une raucité atroce, me vient :

— C’est toi, Paul ?

Violemment, je réponds :