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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/191

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chance était carrelé et je ne faisais aucun bruit avec mes chaussures d’appartement.

Mon état de fièvre crût encore. Je m’accoudai à la fenêtre donnant sur le jardin et la fraîcheur de l’air sembla me calmer. Soudain il me parut, comme en bas minuit sonnait, qu’un bruit étouffé de moteur vint au loin de la route, lent et assourdi.

On ne percevait pas la moindre lumière. J’écoutai activement, mais n’entendis plus rien.

Encore un peu de temps, je somnole accoudé ainsi, et ne sais plus si je suis à une fenêtre ou dans mon lit, en Puy-de-Dôme ou à Paris…

Brutalement, comme si une main froide me frôlait l’échine, je me redresse et m’éveille, j’ai entendu des voix…

Des voix tout près, dans le jardin même, au-dessous de moi.

Une horreur énorme me bouleverse d’un coup. Vais-je avoir peur ?

Je sens mes cheveux se hérisser sur mon