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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/48

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Le lendemain, je me décidais à écrire un roman…

 

Je commençai donc un livre dont, au début, je n’eus d’ailleurs aucune idée de ce qu’il pourrait bien devenir. Mon aventure avec cette petite ingrate de May devait prendre place là dedans, avec le coup de revolver tiré par la femme aux cheveux en bol de punch. Je corserais tout ça avec des aventures vécues un peu partout dans le monde, et dont certaines sont scandaleuses. En somme, l’ensemble pourrait faire un beau bouquin.

Ce roman me plut déjà tant, à faire, que j’y travaillai tout le jour. De même, tout le lendemain. À trois heures du matin enfin, épuisé, je m’endormis d’un sommeil lourd et total, moi qui dors coutumièrement en gendarme.

Il devait être midi depuis belle lurette, et mon sommeil commençait de devenir moins épais, lorsque je perçus des bruits bizarres, eut-on dit, dans la chambre. Je ne