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Page:Le vol sans battement.pdf/89

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L’ŒUVRE IGNORÉE DE L.-P. MOUILLARD

pareil : il y a de belles heures à passer sans danger ; et même tout malade que je suis aujourd’hui, s’il était construit, je serais le premier à l’essayer.

4o (bis) Nouvelle soupape de ballon permettant de donner autant de coups de soupape qu’on veut en donner, ce qui ne peut se produire avec la soupape employée partout actuellement.

5o Cerf-volant dirigeable (pour exposition, moteur).

6o Classeur de mines, Trieur n’ayant en fait d’eau que celle qui est conservée par l’imbibition des terres, appareil intéressant pour les Andes Cordillères et pays miniers où l’eau manque.

7o À étudier. Condensateur de rosée. Complément du précédent engin.

8o Vigie pour marine de guerre et pêche des cétacés. C’est le ballon sur mer qui a été essayé ces temps-ci à Toulon et en Allemagne et qui n’a pas réussi.

Coupe de bateau rapide.

Œuvre de longue haleine que je ne devrais pas mettre ici.

10o Mes torpilles pour la Marine de l’État.

Si dans ces idées quelque chose vous semblait bon, je vous prie de m’indiquer comment vous pensez pouvoir en tirer bénéfice, et dans quelles conditions cela pourrait se faire. Mon apport serait l’idée. Je n’ai pas à cacher, n’est-ce pas, que je ne suis pas un capitaliste, je l’ai prêché sur tous les toits et nul ne l’ignore. Je n’oserais même assurer mon concours actif étant donné ma mauvaise santé. C’est si loin Chicago, surtout de New-York. Si encore on pouvait faire ce trajet par eau, mais une trentaine d’heures en chemin de fer me semblent bien longues pour mes forces…

Je dois vous paraître, cher Monsieur, dans cette longue lettre, bien diffus, bien osé et bien curieux. Je vous prie de m’excuser et d’en mettre la cause sur la charmante affabilité qui ressort de votre bonne lettre. Si j’ai été trop loin, il n’y aura rien de dit.

Je vous prie donc, Monsieur, d’agréer une bonne poignée de main de votre tout dévoué.

L. Mouillard.