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Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/172

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ARMELLE ET CLAUDE

étroites qui circulent parmi les murs des jardins. Souvent les arrêtait l’aspect pittoresque d’anciennes maisons encadrées d’arbres vénérables. Il leur advint d’y demander accès, sous prétexte d’études concernant Guérande. Et ils déterraient alors d’incroyables existences oubliées là comme des cadavres.

Une fois, comme ils s’intéressaient à des vestiges de cloître épars sur une pelouse, une dame à cheveux grisonnants qui, depuis un instant, observait Mlle de Rhuis, s’écria tout à coup :

— Mais c’est bien vous, Armelle, on me l’avait dit, mais ce qui m’a déroutée, c’est que je ne vous connaissais pas de frère, et puis, je sors si peu de chez moi…

Armelle l’écoutait, hésitante. La dame reprit :

— Vous ne me remettez pas ? J’étais une parente de votre cousine défunte, votre cousine donc, à la mode de Bretagne… rappelez-vous… vous jouiez là, pendant qu’elle et moi nous causions.