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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/136

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LA PITIÉ

Jacques, reculant vers la porte, la figure bouleversée.

Tant mieux, ma pauvre Germaine, tu seras plus heureuse… mais nous ne pouvons plus vivre ensemble… Adieu…

Germaine, ne luttant plus, épuisée.

Jacques… mon Jacques chéri…

Jacques.

Adieu, Germaine.

(Il disparaît par la porte du jardin. Un silence. La figure convulsée d’angoisse, immobile, elle écoute. Soudain ses yeux tombent sur les morceaux de la lettre de Robert, que Jacques a jetés distraitement, et sa soumission est immédiate, instinctive, aux forces inéluctables qui la dominent. Tout en écoutant, d’un geste machinal, elle ramasse la lettre et la met dans son corsage. On entend le bruit de la sonnette, puis celui de la porte qui se referme).

Germaine, suffoquant.

Ah ! Jacques… Jacques…


RIDEAU