Aller au contenu

Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

12
LA PITIÉ

Mon Dieu, ce que tu étais enthousiaste et ardent, et comme je l’enviais, ta puissance d’illusion, ta foi au bonheur !

Jacques.

Je n’ai pas trop changé.

Robert.

Et nos promenades dans Paris ! Et nos bonnes. soirées intimes ! Ta première pièce, Jacques ! la lecture de ta première pièce ! Le Vautour, drame en sept actes. Dieu, que c’était mauvais !

Jacques.

Aussi, quel feu de joie !

Robert.

N’empêche que trois ans après, réduite en un acte, elle obtenait à la Comédie-Française un succès considérable. Comment se fait-il que tu n’aies plus rien donné au théâtre depuis ?

Jacques.

Je publie des articles, des essais dans les revues.

Robert.

Pas de livres ?

Jacques.

J’attends… je ne me presse pas… j’ai beaucoup de projets.

Robert.

Et en ce moment, que fais-tu ?