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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/41

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LA PITIÉ

Germaine.

Et ton ami, tu le laisses ?

Jacques.

Il est avec Marie-Anne… Qu’est-ce que tu as ?

Germaine, abattue.

Ah ! j’ai de la peine !… ce départ de grand’mère… Et puis… des idées…

Jacques.

Quelles idées ?

Germaine.

Ne me le demande pas… Des idées qui m’effraient. — Quand nous discutons, il y a des fois où je suis tentée de… Ah ! si tu savais !… Depuis quelque temps surtout… Tu es si dur avec moi ! Tu me méprises tellement !

Jacques.

Je ne te méprise pas.

Germaine.

Si, si, je le sens, et cela me donne envie de t’humilier. Je crois que je serais meilleure si tu me jugeais meilleure. Tu ne sais pas me prendre.

Jacques.

Que dois-je faire ?

Germaine.

Autrefois tu le savais, notre ménage était plus