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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/47

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LA PITIÉ

Germaine, se retournant vivement.

Comment ! Il s’est aperçu… ?

Marie-Anne.

Parfaitement ! Et je me déformerai la taille ! ma jolie taille, selon son expression… Tu vois, chérie, que je n’ai pas à me plaindre de lui, et que tu n’as pas besoin de t’inquiéter.

Germaine.

Il me semble que tu attaches une importance à des paroles en l’air ! Jacques est si indifférent !

Marie-Anne.

Pas avec moi, je t’assure.

Germaine.

Oh ! toi, tu représentes pour lui la petite fille qu’il connaît depuis des années.

Marie-Anne, fièrement.

Depuis toujours ! Jacques m’a vue naître. — Je veux dire qu’il était dans la chambre à côté.

Germaine.

Justement. Il te croit encore au maillot.

Marie-Anne.

Eh bien, pas du tout, madame, il me traite en