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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/83

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LA PITIÉ

Germaine.

Jacques est un faible, vous avez de l’influence sur lui. S’il vous demande conseil ?

Robert.

Je lui répondrai.

Germaine, plus âpre.

Ah !… Et votre intention est de le voir souvent ?

Robert.

S’il le désire.

Germaine.

En dehors de moi, par conséquent, et à mon insu. Ainsi donc, c’est la guerre. Je suis avertie que Jacques trouvera auprès de vous un appui, et que vous ferez tous vos efforts pour le détacher de son ménage. Voilà bien votre plan ?

Robert, sèchement.

En vérité, je ne m’explique pas ce qui a pu vous donner de moi une telle opinion.

Germaine, se dominant et d’une voix plus douce.

En effet… Mais… n’est-ce pas ? Chacun se défend comme il peut… Je sens si bien que Jacques… (Elle se passe la main sur le front avec lassitude). Il y a