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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/84

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LA PITIÉ

un point que je voudrais éclaircir, si toutefois vous n’y voyez pas d’inconvénient… Il m’a semblé remarquer, entre Marie-Anne et vous… une certaine sympathie.

Robert.

En tous cas cette sympathie existe de mon côté, vive et sincère.

Germaine.

Et de la sympathie à un sentiment plus profond, la distance n’est pas grande.

Robert.

Je ne comprends pas.

Germaine.

Si, vous me comprenez, et votre silence prouve que je ne me suis pas trompée. Ce qui m’étonne, par exemple… (Cherchant ses mots) c’est que, n’étant point… libre, vous ayez pris, auprès de Marie-Anne, une attitude que seul pouvait prendre un homme libre de tout engagement.

Robert, sèchement.

Je vous prie de croire, Madame, que je ne prends d’attitude que si j’y puis conformer pleinement mes actes.