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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/85

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LA PITIÉ

Germaine.

Pour parler net, il n’y a plus d’obstacle à vos projets que le consentement de Marie-Anne ? (Il ne répond pas). J’en suis ravie. Marie-Anne est ma cousine. Tout ce qui la touche m’intéresse… Mais auparavant, il est de mon devoir, puisque Jacques n’a pas eu la délicatesse de le faire, de vous révéler certains détails.

Robert.

Jacques a probablement des raisons…

Germaine.

Des raisons qui ne comptent pas, au point où nous en sommes. Vous ignorez, sans doute, que la mère de Marie-Anne mène la vie la plus scandaleuse, et qu’il n’a pas dépendu d’elle que sa fille…

Robert.

Brisons là, Madame, je ne sais pas et je ne veux pas en savoir plus long.

Germaine.

Oh ! il n’y a aucun mystère. Si Jacques s’est tu, je suis sûre que Marie-Anne est assez droite pour ne rien vous cacher de cette aventure.

Robert.

Mademoiselle Marie-Anne me dira ce qu’il lui plaira.