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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/91

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LA PITIÉ

Jacques.

Je pense que je devrais partir, à la minute même qui sonne, et partir sans scrupules, sans remords, sans même tourner la tête.

Germaine.

Qui t’empêche de partir ?

Jacques.

Oh ! ne me tente pas, Germaine. Il y a longtemps que mon cœur n’est plus à toi, et que le fardeau me semble trop lourd.

Germaine.

Va-t’en donc ! Quelle délivrance !

Jacques.

Ne me tente pas. Je sais tout ce qui m’en donne le droit, je sais que toute ma vie, mes rêves, mes ambitions, tout est fini, si je tarde encore.

Germaine, avec une colère croissante.

Va-t’en donc ! va-t’en donc ! Pourquoi restes-tu ?

Jacques, douloureusement.

Ah ! pourquoi ?…