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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/329

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ration pour les gens actifs et fermes qui sont entourés d’ennemis.


Ses espérances de gloire, l’ambition la plus honorable, sa confiance en lui-même, sa bravoure, son mérite incontesté, tout le retint, afin que sa fortune heurtât une destinée supérieure et fût brisée.


Ce qui a assuré dans l’Inde, au XVIIIe siècle, la puissance française, ce fut l’humanité, la générosité hospitalière que Pondichéry exerça envers les fugitifs hindous, en repoussant les menaces des soudards mahrattes. La politique de Dupleix consistait à fonder l’extension et la solidité de la suprématie française sur la délivrance des races hindoues opprimées qu’il fallait affranchir de la puissance mongole, étrangère et destructive. Les Anglais, au contraire, soutenaient les Mongols.

Seules, la sottise, l’ignorance absolue, la cupidité impatiente de la Compagnie des Indes, des marchands de Paris et des ministres, ruinèrent l’avenir français. Le premier, Leconte de Lisle, établit que la Compagnie fut responsable de la funeste rivalité de Dupleix et de La Bourdonnais : elle l’avait provoquée comme les bureaux de ministère, aujourd’hui encore, suscitent l’inimitié entre leur plénipotentiaire en Abyssinie et le gouverneur de Djibouti, pour être plus certains de les dominer tous les deux en les opposant l’un à l’autre. Leconte de Lisle accuse l’ineptie de la Compagnie française, la politique inhumanitaire de la Compagnie anglaise, toutes deux uniquement préoccupées de faire des affaires, et on se rappelle avec quelle énergie le poète a