Aller au contenu

Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/391

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à l’interpellation que vient de m’adresser l’honorable orateur qui descend de la tribune.

« Il avait eu la bonté, avant d’y monter, de me communiquer le petit livre qu’il a apporté ; il m’a fait lire en particulier quelques-uns des passagpes qu’il a cités à l’Assemblée. (Bruits à gauche.) Je lui ai dit que je lirais le livre tout entier et qu’ensuite je saurais s’il est justiciable ou des tribunaux ou du bon sens public. » Très bien ! très bien !)[1].

*

Le biographe précité (de la Revue Encyclopédique) dit encore que la République « conserva à Leconte de Lisle la pension que lui faisait le ministère Ollivier en y ajoutant la place de sous-bibliothécaire du Sénat ». Selon Louis Ménard, qui le voyait souvent à cette époque critique, il fut nommé au Sénat quand M. Coppée, en mesure de le faire, renonça à sa situation de sous-bibliothécaire. Avant de démissionner, M. Coppée déclara à Jules Simon qu’il ne partirait que sûr de voir Leconte de Lisle nommé à sa place. Jules Simon promit et Leconte de Lisle fut nommé.

Le Gouvernement offrait un fauteuil dans un bureau de ses administrations à celui que la jeunesse intellectuelle de l’époque, et à sa tête M. Paul Adam, jugeait seul digne, avec un Hugo ou un Pasteur, de présider, assis à l’ÉIysée, aux destinées

  1. De suite après 1871, il s’était remis aussi à ses traductions sur lesquelles G. Sand écrivit au Temps un article très cordial ; elle sentit qu’au lendemain de la guerre il avait été obligé de traduire l’antiquité pour oublier le présent.