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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/167

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premières poésies


Ah ! quand viendra l’heure d’ivresse
Où, souriant à ma tendresse,
Et penchant son front gracieux
Comme un parfum sur ma tristesse,
Diras : « Ce rayon de mes yeux
T’appartient ; il t’ouvre les cieux ! »


Vous voyez, mon Ami, que c’est une romance dans toute la force du terme, ce qui veut dire qu’elle ne signifie pas grand’chose. Cela n’empêche pas que je n’en possède encore deux ou trois autres comme cela ; je vous les montrerai quand vous viendrez à Rennes.

À propos, je n’ai pas besoin de vous dire que ma chambre et tout ce que je possède est entièrement à votre service. Souvenez-vous-en !

Mon Dieu, mon Ami, que ne sommes-nous J. Gérard en deux personnes ! J. Gérard, le pauvre d’esprit qui, après être resté onze années dans l’étable universitaire, mangeant des pensums en guise de foin, deviendra, j’en suis persuadé, directeur général, membre de la Légion d’honneur, homme considéré, payant deux cents francs de contributions !