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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/259

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premières poésies


LIX


Rennes, juillet 1840.


Comment pouvez-vous me faire une semblable question ? Venez donc, mon cher et pauvre Ami ; venez me raconter vos peines et vos inquiétudes ; croyez que je les partage bien profondément. Vous allez me causer une joie bien inattendue ; car je n’espérais pas vous revoir de longtemps, incapable que j’eusse été moi-même de vous aller visiter à Sarzeau. Les dames Liger seront charmées de votre nouvelle excursion à Rennes ; pour moi, mon cher Rouffet, je me réserve de vous exprimer de vive voix tout mon sincère plaisir. Tâchez que ce soit le plus tôt possible.

Si vous m’écrivez encore avant votre arrivée, affranchissez (si vous le pouvez) votre lettre, mon Ami, car… vous comprenez ?

Adieu, à bientôt, mon cher Ami.

Tout à vous.

C. Leconte de Lisle.