Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
227
et lettres intimes



LX


Rennes, octobre 1840.


Je serais indigne, mon cher Rouffet, d’éprouver jamais une douce émotion, si je n’étais profondément touché de la bonne amitié que vous me témoignez ; aussi je vous prie de vouloir bien offrir à votre dame ― que je serai heureux d’appeler d’un autre nom ― l’hommage de l’affection dévouée que je ressens déjà pour elle. N’y manquez pas !

Comme il entre assez dans mon rôle de me disculper toujours, je vous dirai, mon Ami, que je viens de passer trois semaines de vacances à Dinan, chez mon oncle, et que, m’avait donné de choisir, c’eût été auprès de vous et de… permettez que je dise Louise, que je me serais rendu avec un sentiment de joie intime que j’éprouve, mais que je ne puis