Page:Legouvé - Le Mérite des femmes, 1838.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Mais ce bonheur changeant, vaine félicité,
Peut séduire ses sens, plaire à sa vanité ;
Son âme, bientôt lasse, en connaît tout le vide :
Il demande à l’hymen un lien plus solide ;
Il choisit une épouse, et redevient heureux.
Ce temple orné pour lui de festons et de feux,
Ces amis unissant leur présence et leur joie
A la solennité que ce jour lui déploie,
Cette vierge qui vient en face des autels
Se soumettre à ses lois par des nœuds immortels,
Et, belle de candeur, de grâce et de jeunesse,
Lui donne de l’aimer la publique promesse ;
Cette religion dont le pouvoir pieux
Grave de son bonheur le serment dans les cieux,
Ces parents attendris dont la main révérée
Lui remet de son nom leur fille décorée,
Et cette nuit heureuse où, dans sa chaste ardeur,