Aller au contenu

Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/373

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
365
MACHINES À ROGNER.

en fasse l’essai en France ; seulement, quand on voudra lui donner toute la précision et l’utilité convenable, il sera peut-être nécessaire d’en compliquer un peu le mécanisme.

« Nous ferons en outre remarquer qu’un seul couteau ne peut pas rogner correctement les gouttières de livres d’épaisseurs différentes, et qu’on est peut-être obligé d’avoir une série de couteaux à lames et montures de courbures diverses pour ces différentes épaisseurs mais dans les cas assez fréquents où l’on a à relier un grand nombre de volumes de même format et de même épaisseur, la machine à un seul couteau peut faire un bon service.

« Il serait possible, il est vrai, de rendre mobile au besoin le point de centre autour duquel tourne le couteau, et de l’ajuster à la courbure qu’on veut donner à la gouttière, et déjà une vis i sert à le mettre de hauteur ; il faudrait en outre qu’on pût faire varier la longueur du bras de levier du couteau. Dans tous les cas, la courbure de la gouttière ne correspondrait plus avec celle du dos, et celui-ci ne lisserait plus bien cette gouttière.

« L’affûtage de ce couteau doit aussi être fait avec un certain soin, pour ne pas altérer la courbure ou le poli du dos.

« Enfin, il nous semble, quoique l’inventeur garde le silence à ce sujet, qu’on peut rogner aussi avec cet appareil le volume en tête et en pied, et qu’il suffirait pour cela, avec quelques légères modifications, de pouvoir rendre le couteau fixe dans une position déterminée, et, au contraire, le volume, bien maintenu, mobile dans deux sens, l’un transversal devant le couteau, et l’autre d’élévation, à mesure que le rognage ferait des progrès. »