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Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/46

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blique plus d’ennemis que les armées n’en sauraient détruire… ». Il la connaît bien, cette racaille, ramassis des traînards de la ménagerie robespierriste : « Découvre-t-on leurs turpitudes, on est royaliste !… Mes projets ne peuvent avoir contre eux que les malintentionnés, les méchants garnements, les fourbes… S’ils ont cru trouver en moi un chef d’incendiaires et un dépopulateur : s’ils ont cru que je favoriserais le pillage et les vengeances particulières, ils se sont trompés… » L’implacable acharnement des « rouges », incriminant l’habile modération de Hoche, constitue un épisode caractéristique de cette bataille qui se prolonge depuis plus d’un siècle entre la gloire, le talent, la noblesse de caractère d’une part, et, de l’autre, la paresse, la convoitise, la bassesse envieuse et exigeante. Hoche méprisait ces agitateurs qui, trouvant à gagner aux convulsions de la Patrie, souhaitaient leur pérennité. Intrépide soldat lui-même, il ne pouvait, au contraire, se défendre d’une déférente estime pour les paysans qu’il avait combattus et dont ses lieutenants admiraient le courage. Aussi, lorsqu’il connut que Georges Cadoudal manifestait l’intention de parlementer, il le traita, non en brigand traqué, mais en adversaire réduit à déposer les armes.

Oui, Georges lui-même cédait ; on était avisé de sa détermination par une lettre de lui saisie sur le curé réfractaire de Berric, que des Bleus