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Page:Leo - Une vieille fille.pdf/30

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passer dans le jardin, et qu’il ne paraissait pas l’entendre, même quand elle fredonnait quelques jolis airs.

Une après-midi de la fin d’octobre, Albert entendit frapper à sa porte ; il ouvrit : c’était mademoiselle Dubois.

— Je vous prie de m’excuser, dit-elle ; mon peu de fortune me rend nécessaire une somme de vingt francs, et je viens vous la demander.

L’étudiant rougit, balbutia un certainement ! qu’il s’efforçait en vain de rendre sonore, alla dans une direction, puis dans une autre, ouvrit un tiroir et dit :

Je ne sais pas si j’ai assez de monnaie… Le regard attentif de mademoiselle Dubois avait suivi tous ses mouvements.

— Qu’à cela ne tienne, dit-elle, ce sera pour une autre fois.

Elle sortait, mais Albert fit un effort et la rappela.

— Mademoiselle, dit-il avec résolution, je n’aurais pas dû garder cette chambre.