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Page:Leon Silbermann - Souvenirs de campagne, 1910.djvu/19

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auparavant que de pauvres agglomérations indigènes, sont devenues des villes où les Européens ont pu bientôt commencer leurs entreprises et leurs transactions.

C’est ainsi qu’au Tonkin, comme précédemment au Soudan et en dernier lieu à Madagascar, nos soldats ont fait œuvre patriotique et éminemment féconde, en ce sens qu’ils ne se sont pas contentés de conquérir, mais qu’ils ont ouvert à notre pays des débouchés commerciaux dont le besoin se faisait impérieusement sentir.

Par des récits pris sur le vif. votre ouvrage va révéler au public le rôle de nos soldats dans la période de conquête ; il montrera ainsi comment l’action militaire, conforme aux traditions de justice et d’humanité de notre pays, prépare l’installation nécessaire et le fonctionnement normal de l’administration civile.

Enfin il sera d’un grand attrait pour vos anciens camarades, qui se rappelleront, avec une juste fierté, la part qu’ils ont prise aux actions d’éclat que vous racontez.

C’est donc une œuvre intéressante, utile, et vraiment nouvelle que vous avez bien voulu me dédier. Je vous en félicite et je vous en remercie.

Gallieni.


Février 1910