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Page:Leroux - Balaoo, 1912.djvu/85

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CHAPITRE VII

« poitou d’orient, c’est du rouget ! »


La bicoque n’avait pas de plafond ; c’était quasi une grande cabane séparée en deux chambres par une cloison. Derrière la cloison, c’était sûrement la chambre des Trois.

Ce que Patrice voyait, c’était la salle commune avec l’âtre, la cheminée, une espèce de refend dans lequel était étendue la vieille Barbe, impotente, Mme Vautrin mère. Une paillasse sur un châssis de fer, dans un coin, devait être le lit de Zoé. Une table grossière, des escabeaux, un buffet à portes pleines, énorme, contre la muraille ; une rangée de bols de faïence peinte sur la cheminée. Des fusils et des carnassières pendus aux murs. Pas de plancher, pas de carreaux… un sol de terre battue. Sur la table, une grosse miche de pain, de lourdes assiettes creuses, des couverts d’étain. Des verres et une bouteille. Dans l’âtre, une marmite qui chantait.

Patrice reconnut les deux albinos qui étaient revenus s’asseoir près de la table, le couteau à la main, un morceau de viande sur du pain.

Ils avaient commencé à souper, mais les assiettes, les couverts attendaient… Évidemment on n’avait pas encore touché à la soupe. Et cependant il était tard, mais Hubert n’était pas rentré. On devait attendre Hubert.