Aller au contenu

Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/397

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Hippothadée est mort sur la paille en exil, dépossédé de tous ses biens ! Mais cela n’a aucune importance et l’avenir est à nous !

— Merci pour cette bonne parole, cher comte !

— Pour votre petite commande, soupira Odon, vous pouvez tout de même compter sur moi !

— Oui ! fit Titin ! Je sais qu’il nous reste toujours les bijoutiers !

— Ils sont incorrigibles ! dit le comte.

Là-dessus, ils s’embrassèrent et se séparèrent, car ces messieurs du parquet commençaient à montrer quelque impatience.

De cette visite, Titin conserva, une charmante humeur.

Ses gardiens le considéraient avec admiration. C’était surtout dans le court espace de temps qu’il se trouvait tête à tête avec Paolo Ricci qu’il insistait sur les richesses dont il eût pu disposer si Dieu lui avait prêté vie. La chose se passait sur le coup de six heures, quand le chef des gardes Peruggia se rendait auprès du directeur de la prison pour lui faire un rapport oral sur les derniers événements de la journée.

Certain jour, Paolo lui dit à brûle-pourpoint :

— Titin, je te suis tout acquis. Nous allons te sauver !

— Si jamais tu fais cela !

— L’affaire est réglée, je te dis !

— Avec qui ?

— Avec Toinetta ! Ma femme la connaît depuis longtemps. C’est elle qui lui portait le linge chez les Supia. Le coup fait, je passe en