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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/130

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LES ÉTRANGES NOCES

bille. Quand Akmatcha sera pris, vous irez au bureau de poste, vous m’y trouverez !

— Ou nous ne t’y trouverons pas !

— Dans ce cas, tu as la serviette aux reportages ! Tu les confieras toi-même au général en lui disant que c’est de ma part et que mon dernier vœu est qu’il les fasse parvenir sains et saufs au « canard » !… C’est entendu !… Ah ! tu lui demanderas aussi la permission d’envoyer une petite dépêche sur le combat si ça ne le gêne pas trop !… Tu lui diras que les généraux bulgares peuvent bien faire ça pour moi !…

— Rouletabille ! je vois de quoi il retourne… Tune vas pas empêcher cette folle de se tuer, tu vas essayer de te faire tuer avec elle !…

— Tu es fou !… s’écria le reporter. Je n’ai pas le moins du monde envie de mourir… Restez ici ! et quant à moi, je vous promets d’être prudent !… Au revoir La Candeur !… au revoir Vladimir !…

Il leur fit signe de la main, ne voulant pas toucher la leur, se défendant d’une émotion qui le gagnait en se séparant, peut-être pour ne plus les revoir, de ses camarades… et il se jeta dehors sur les pas d’Ivana.

— Ah ! la sacrée femelle, grogna La Candeur, la bouche pleine. On ne peut seulement pas dîner tranquillement ! Crois-tu qu’elle l’a pris !… Si une bonne balle pouvait l’en débarrasser ! C’est tout de bien que je lui souhaite, à cette Ivana de malheur !

— Tu vas voir qu’elle n’aura rien et que c’est lui qui écopera ! émit Vladimir.