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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/154

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LES ÉTRANGES NOCES

— Que ce soit par l’un ou par l’autre, cela m’est bien égal à moi ! fit Priski ; mais puisque vous m’avez pris les mille levas, il faut maintenant me prendre la lettre !

— C’est tout à fait mon avis ! dit La Candeur.

— Eh bien, prends donc la lettre, toi ! fit Vladimir.

— Je n’ai pas pris l’argent, je ne vois pas pourquoi je prendrais la lettre ! répondit La Candeur.

— Enfin, messieurs, vous déciderez-vous ? demanda M. Priski.

— C’est tout décidé, je ne prends pas la lettre ! déclara Vladimir.

— Ni moi non plus ! assura La Candeur.

— En ce cas, rendez-moi mes mille levas, s’écria M. Priski.

— Vous êtes fou, monsieur Priski !… dit Vladimir. Vous rendre vos mille levas ! Vous n’y pensez pas !… Mais c’est toute notre fortune !… Non ! non ! je ne vous rendrai pas les mille levas !…

— Mais je ne vous les ai donnés, s’écria M. Priski qui commençait sérieusement à se fâcher, qu’autant que vous prendriez la lettre.

— Pardon ! pardon !… il n’a jamais été question de cela… dit La Candeur. Vous nous avez chargés de faire passer une lettre !…

— Faire passer une lettre, dit Vladimir, ça n’est pas s’engager à la prendre !… Moi, je serais à votre place, savez-vous ce que je ferais, monsieur Priski ?…