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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/159

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DE ROULETABILLE
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— Quoi ?…

— Tu vas voir… c’est très curieux !…

— Si je m’éloigne, il n’y aura personne pour veiller sur Ivana et son attitude, de plus en plus bizarre, me donne de gros sujets d’inquiétude…

— C’est tout près d’ici…

— Qu’est-ce que tu veux me montrer ?…

— Tu vas voir !…

— Eh bien ! appelle Vladimir qui surveillera le kiosque pendant que tu me montreras ce que tu veux me faire voir !

— C’est justement Vladimir que je veux te montrer.

— Je le connais, ça n’est pas la peine !

— Oui, mais tu ne sais pas ce qu’il fait !

— Qu’est-ce qu’il fait ?…

— Il est là, au bord d’un bosquet, en train de parler à quelqu’un qui est mort !…

— Es-tu ivre, La Candeur ?…

— Je ne suis pas ivre. J’ai bien déjeuné, mais je ne suis pas ivre !

— Alors qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

— C’est une histoire de revenant, viens donc !…

Et il l’attirait ; Rouletabille peu à peu cédait et le suivait sous les arbres.

— Figure-toi que Vladimir cause avec M. Priski ou avec son ombre !…

— Le majordome de la Karakoulé !

— Lui-même !… ma balle, après tout, ne l’a peut-