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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/160

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LES ÉTRANGES NOCES

être pas tout à fait tué ; et je n’en serais pas plus fâché, car, entre nous, nous ne nous étions pas très bien conduits avec ce cher M. Priski… Mais avance donc ; qu’est-ce que tu fais ?…

— Comment M. Priski se trouve-t-il ici ?

— Je n’en sais rien ! Nous allons aller le lui demander, viens !… (Ce disant, il avait fait tourner Rouletabille du côté opposé à la porte du kiosque…) Il faut savoir ce qu’il veut à Vladimir !

— Eh bien ! quand il aura fini de causer avec Vladimir, tu iras chercher Vladimir, et Vladimir nous dira ce que M. Priski lui a dit, mais je ne fais pas un pas de plus… je ne veux pas laisser Mlle Vilitchkov toute seule, sans défense, au milieu de toute cette soldatesque qui court les routes…

Et il s’assit sur un tertre d’où il pouvait apercevoir encore les derrières du kiosque et entendre au besoin un cri ou un appel.

— Tu seras donc toujours aussi bête !… je veux dire aussi amoureux… fit La Candeur d’une voix de rogomme en s’asseyant à côté du reporter de façon à lui cacher à peu près le kiosque.

— La Candeur, tu sens le vin, fit Rouletabille dégoûté, en s’éloignant un peu.

— C’est ma foi bien possible, répondit La Candeur car j’en ai bu un peu. J’ai fait un excellent déjeuner à la table d’hôte de l’auberge du Grand-Turc. Vladimir et moi avons beaucoup regretté ton absence… Ah ! justement le voilà, Vladimir… Tiens ! mainte-