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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/163

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DE ROULETABILLE
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Ivana dont il veut faire sa femme… fit Vladimir.

— Mon Dieu, le voilà !… je n’oserai plus le regarder.

Rouletabille revenait en effet.

— C’est drôle, dit-il, je n’ai rien vu, ni Priski ni personne !… Rentrons vite au kiosque !…

Mlle Ivana va mieux ? S’est-elle bien reposée ?… demanda hypocritement Vladimir.

— Très bien ! je vous remercie, répondit Rouletabille, pensif.

Puis tout à coup, s’adressant à La Candeur et lui prenant les deux revers de sa redingote :

— La Candeur ! tu sais ce que tu m’as promis ! de veiller sur elle comme sur moi ! Tu ne voudrais pas me faire de la peine, hein ?… Je sais que tu ne l’aimes pas, mais tu ne voudrais pas me faire de la peine !… Réponds donc ; mais réponds donc !…

— Non ! pas de la peine ! répondit La Candeur, qui suffoquait.

— C’est que, vois-tu, je vous trouve une drôle de figure à tous les deux, des drôles de manières… Qu’est-ce que c’est que cette histoire de M. Priski !… de M. Priski qui vient vous parler d’Ivana !… Serait-elle encore menacée de ce côté-là ?… Il faudrait me le dire !…

— Ah ! mon Dieu ! souffla La Candeur, tu me fais peur de te voir dans des états pareils ! C’est vrai que ce M. Priski ne m’a pas l’air naturel du tout !…