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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/164

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LES ÉTRANGES NOCES

— Tu vois !… Ah ! je voudrais bien savoir où il est passé pour avoir disparu si vite !… S’il arrivai malheur à Ivana, ajouta-t-il, en se hâtant vers le kiosque, je vous accuserais tous les deux pour ne pas m’avoir amené ce M. Priski !

— Rouletabille ! grelotta la voix de La Candeur, ce Priski nous a peut-être trompés !.. Il nous a fait croire qu’il s’éloignait par ce sentier, mais peut-être que…

— Peut-être que ?…

— Peut-être qu’il est dans le kiosque ?…

— Si c’est vrai, malheur à vous !… jeta Rouletabille dans la nuit et il bondit vers le kiosque.

Les fenêtres en étaient suffisamment éclairées pour que La Candeur et Vladimir, restés prudemment en arrière, vissent, dans l’embrasure d’une fenêtre, une ombre, qui était celle de Rouletabille, se jeter sur une autre ombre, qui était celle de M. Priski.

— Voilà ton ouvrage… fit Vladimir à La Candeur.

— Priski est une crapule, déclara La Candeur avec un grand soupir de soulagement, et je ne regretterai point d’avoir dénoncé Priski à Rouletabille s’il a eu le temps de remettre la lettre à Ivana !…

— J’en doute, dit Vladimir.

— On va bien voir…

Ils entrèrent à leur tour dans le kiosque et eurent immédiatement la preuve que M. Priski n’avait pas eu le temps de remettre son message à Mlle Vilitchkov,