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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/165

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DE ROULETABILLE
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qui survenait sur le seuil de sa chambre, surprise par tout ce bruit.

M. Priski se relevait cependant que Rouletabille le menaçait d’un revolver.

— Qu’y a-t-il encore, mon ami ? demanda Ivana d’une voix fatiguée, qui trahissait un grand abattement, une immense lassitude de tout.

— Je n’en sais rien ! répondit Rouletabille, mais peut-être bien que ce monsieur, que vous ne connaissez peut-être point, mais qui s’appelle M. Priski, et qui était naguère majordome à la Karakoulé, voudra nous dire la raison de sa présence insolite près de vous ?

M. Priski brossa son habit avec un grand sang-froid, pria Rouletabille de ranger son revolver, salua Mlle Vilitchkov, et dit :

— Je désirais voir Ivana Hanoum ; ayant appris en suivant ces messieurs (il désignait Vladimiret La Candeur qui ne savaient trop quelle contenance tenir) qu’elle habitait ici, je me suis donc dirigé vers ce kiosque et ai pénétré dans cette première pièce, sans aucune méchante intention, je vous assure.

— Que voulez-vous ? demanda encore Ivana avec accablement, cependant qu’au titre matrimonial ottoman énoncé par l’ex-concierge du Château Noir, Rouletabille avait froncé les sourcils.

— Madame, je suis envoyé près de vous par un ami de Kara-Selim, par le seigneur Kasbeck, honorablement connu à Constantinople et en d’autres lieux et qui vous veut du bien !