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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/171

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DE ROULETABILLE
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ouvrit brusquement le coffret ; il était bien vide. Il le souleva sur un des côtés, découvrit la Sophie à la cataracte, demanda une aiguille que lui passa La Candeur qui en avait toujours une provision sur lui, l’enfonça dans la pupille de la sainte et fit jouer le ressort secret[1].

Le tiroir s’ouvrit.

Comme le coffret lui-même, il était vide.

Cependant le reporter y plongea le bras tout entier et sa main revint avec une lettre ; il ne la regarda même pas :

— Voici votre lettre, dit-il à Ivana en la lui tendant, la lettre que ces messieurs ont refusé de vous apporter ce matin !

Et il se releva :

— C’était sûr, ajoute-t-il d’une voix sourde. Le coffret n’était qu’un prétexte et le seigneur Kasbeck avait pris toutes ses précautions pour que cette lettre, même si son émissaire ne pouvait vous approcher, pût vous parvenir !

Ivana décachetait en tremblant la lettre après avoir lu la suscription : « À Ivana Hanoum », et commençait à lire.

Pendant ce temps, La Candeur semblait ne savoir où se mettre. Il tournait d’une façon inquiétante autour d’Ivana. Il finit par aller s’assurer de la fermeture des fenêtres et poussa fortement la porte.

  1. Voir Le Château Noir.