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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/196

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LES ÉTRANGES NOCES

À ce moment, un officier entra et demanda Rouletabille.

— Le général-major est arrivé, lui dit-il, et désirerait vous voir.

— J’y vais, fit Rouletabille, immédiatement sur ses pattes ; il est revenu avec Mlle Vilitchkov ?

— Non, je ne pense pas ! Je l’ai vu revenir seulement avec ses officiers d’ordonnance.

— Chouette ! éclata La Candeur.

Rouletabille tourna de son côté un visage décomposé :

— Allez vous-en, monsieur !… dit-il à La Candeur. Que je ne vous retrouve lus jamais sur mon chemin !… Venez, Vladimir ! |

Et il suivit l’officier, pâle comme un spectre.

En passant, Vladimir dit à La Candeur, qui était tombé sur une chaise :

— Te désole pas mon garçon ! Tu peux toujours offrir tes services à Marko le Valaque !…

Dix minutes plus tard, Rouletabille était devant le général-major, qui ne lui ménagea point ses plus chaudes félicitations pour sa campagne de l’Istrandja-Dagh. Le reporter s’inclina :

— Excusez-moi, général !… mais je suis inquiet au sujet de Mlle Vilitchkov…

— Pourquoi donc ? interrogea Stanislawoff, avec un aimable sourire, car il n’ignorait pas les sentiments de Rouletabille pour Ivana.

— Je dois vous dire, général, que depuis quelques