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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/197

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DE ROULETABILLE
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jours Mlle Vilitchkov, fatiguée par de terribles aventures qu’elle vous a peut-être rapportées.

— Oui, je sais, dit Stanislawoff.

— …Est dans un état moral assez faible…

— Vraiment, il ne m’a pas paru…

— Elle est abattue…

— Abattue ! allons donc !… je l’ai au contraire trouvée pleine d’énergie…

— Et moi, je l’ai laissée tout à fait accablée… aussi ai-je été assez étonné d’apprendre qu’elle vous avait accompagné aux avant-postes et ai-je été plus inquiet encore quand j’ai su que vous reveniez sans elle…

Mlle Vilitchkov s’est, en effet, absentée pour plusieurs jours, dit le général en faisant asseoir Rouletabille ; mais il n’y a point là de quoi vous inquiéter. Elle m’a annoncé elle-même qu’elle serait de retour à l’endroit même où je me trouverai dans une semaine au plus tard !

— Merci de ces bonnes paroles, général ! quoique cette absence me paraisse tout à fait inexplicable…

— Aussi, je vais vous l’expliquer, dit Stanislawoff, puisque aussi bien il est entendu, ajouta-t-il avec un sourire, que je n’ai point de secret pour vous…

— Oh ! général !…

— J’avais hâte de vous voir, d’abord pour vous féliciter. Le service que vous nous avez rendu, je ne l’oublierai jamais !

Rouletabille était sur des charbons ardents. [1 n’était point venu pour qu’on lui parlât de lui, mais d’Ivana.