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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/205

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XIII

OÙ LA CANDEUR NE DOUTE PLUS QUE ROULETABILLE NE SOIT DEVENU FOU



C’était court, mais c’était suffisant pour bouleverser le reporter. Jusqu’à cette minute où il lui fut donné de lire ces deux phrases tracées par la main d’Ivana, Rouletabille avait cru que le dernier acte de la jeune fille lui avait été dicté par le morne désespoir où il l’avait vue plongée par la terrible fin de Kara-Selim.

N’avait-elle point montré, depuis cet instant tragique, un détachement absolu de la vie ? N’avait-elle point, sous les yeux du reporter, cherché vingt fois la mort ?… Et voilà que, soudain, dans cet effondrement, l’occasion s’était offerte à elle de rendre un dernier service à son pays avant de disparaître ! Elle s’en était emparée avec empressement, peut-être aussi pour se relever à ses propres yeux !

C’est bien ainsi que les choses se présentaient et s’expliquaient à l’esprit accablé du reporter quand