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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/212

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LES ÉTRANGES NOCES

— Oui, monsieur, fit le moine en reculant un peu ; car il ne s’attendait point à la présence de Rouletabille et n’était point venu pour le voir. Oui, j’entre au couvent. Ç’a été le rêve de toute ma vie d’entrer dans un bon couvent !…

— Et dans quel couvent, s’il vous plaît ?…

— Mon Dieu ! monsieur, je crois bien que je vais entrer dans un couvent du mont Athos !…

— On dit qu’ils sont fort beaux !

— Magnifiques | monsieur, magnifiques !…

— Et c’est pour nous annoncer cette nouvelle que vous êtes venu à Stara-Zagora ?

— Hélas ! monsieur, je ne pourrais l’affirmer !…

— Quelle est donc la raison de ce voyage, monsieur Priski ?

— Mon Dieu, monsieur, je suis un peu gêné pour vous la dire, et il recula encore.

Rouletabille alla se mettre entre la porte et ce singulier moine.

— Vous ne sortirez cependant pas d’ici ; monsieur Priski, sans nous l’avoir dite ; non point que je sois très curieux en ce moment et que j’attache une grande importance aux événements de la vie, mais comme, chaque fois qué nous avons eu affaire à vous, il nous est arrivé du désagrément, je tiens en ce moment à savoir ce qui nous vaut l’honneur de votre voisinage…

— Monsieur, si je vous le dis, vous allez me trouver bien « osé » !… Et c’est justement parce que,