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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/223

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XIV

EN SUIVANT LES BORDS DE LA MARITZA



Nos jeunes gens, accompagnés de M. Priski, se mirent en route vers le soir. Cette journée avait été consacrée par les troupes lancées à la poursuite de l’armée turque à un repos presque absolu. Leur front s’étendait de Djeni-Mahalle à Karakdéré. La rapidité de leur victoire les fatiguait déjà, sans compter qu’elles ne possédaient que de vagues renseignements sur la situation occupée par l’ennemi que la cavalerie bulgare lancée dans la direction de Baba-Eski, c’est-à-dire droit au Sud, n’avait point rencontré.

Rouletabille et ses compagnons profitèrent de l’état de choses qui avait nettoyé la contrée de tout l’élément ottoman pour faire du chemin. Grâce à la lettre du général-major que le reporter portait toujours sur lui, la petite bande parvint en quelques heures à Demotika. De là il ne pouvait être question pour elle de prendre le train pour Dédéagatch, les rives de la