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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/232

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LES ÉTRANGES NOCES

— C’est la mienne aussi !… Voilà pourquoi il faut courir à Constantinople et persuader au gouvernement qu’il a tort de laisser le sultan là-bas ; que les prochains combats sur la ligne de Lüle-Bourgas peuvent tourner mal et qu’il est de l’intérêt de Mahomet V d’avoir tout de suite Abdul-Hamid sous la main, dans le cas où ses partisans deviendraient menaçants !

— Ils t’écouteront ou ils ne t’écouteront pas, émit La Candeur dont la simplicité se refusait à entrer dans la complication du plan de Rouletabille.

— Ils m’écouteront !

— Bah ! pourquoi ça ?…

— Ils m’écouteront quand je leur dirai qu’il existe une conspiration pour remettre Abdul-Hamid sur le trône !

— Ce n’est pas le tout de dire ça ! Il faut le prouver !

— Je le prouverai !…

— En quoi faisant ?

— En donnant le nom des conjurés, des conjurés qui ont résolu de proclamer Abdul-Hamid à Salonique même ! Alors, tu verras si le gouvernement ne fait pas revenir son Abdul-Hamid à Constantinople, et sans perdre un jour, sans perdre une heure, une minute ! Tout de suite, peut-être même avant que Kasbeck ne soit arrivé à Salonique ! Me comprends-tu, maintenant ? Seulement, tu vois, que de notre côté, il ne faut pas perdre une seconde !…