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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/238

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LES ÉTRANGES NOCES

teurs, cette petite opération ne se faisait jamais sans danger. Et il convenait de prendre ses précautions…

Rouletabille sortit donc de la chambre qui était au rez-de-chaussée et donnait sur une grande cour commune où la troupe achevait de souper autour des feux. Puis il quitta cette cour pour aller rendre visite à Tondor qui, sur ses instructions, n’avait pas fait entrer les bêtes dans la cour, mais les avait attachées à un arbre, derrière la maison. Il y avait là des champs déserts et un ravin profond par lequel il serait facile de se glisser après avoir fait une rapide enquête sur la disposition des avant-postes.

Rouletabille se promena une heure dans cette quasi-solitude et revint très rassuré sur son programme de la nuit. Comme il longeait les murs de la maison du maire, il se trouva en face de deux officiers qui prononcèrent un nom qui le fit tressaillir. Ils parlaient d’Athanase Khetew !

Rouletabille s’avança.

— Athanase Khetew ? demanda-t-il à tout hasard en français. Vous parlez, messieurs, d’Athanase Khetew ?

— Eh, monsieur, oui, répondit l’un des officiers, nous en parlons à propos de vous, car ce doit être vous qu’il cherche.

— Mais certainement ! s’écria Rouletabille.

— Ah ! bien, il sera heureux de vous rencontrer. fl y a assez longtemps qu’il vous réclame… Nous ne pensions point cependant, bien qu’il nous eût parlé