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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/247

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DE ROULETABILLE
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— Oh ! alors si c’est une question d’humanité ! exprima philosophiquement Vladimir.

— Et qui est-ce donc que ce prisonnier-là ? demanda La Candeur.

— Ce prisonnier-là, c’est tout simplement Gaulow, messieurs !…

— Gaulow ! s’écrièrent-ils, l’abominable Gaulow !…

— Lui-même !…

— Le prisonnier d’Athanase ! s’exclama Vladimir !

— Le mari d’Ivana ! gronda La Candeur.

— Le bourreau du général Vilitchkov ! surenchérit Vladimir.

— Et c’est ce misérable, continua La Candeur, ce bandit qui a failli te prendre celle que tu aimes, après avoir assassiné le père et la mère et vendu la petite sœur de ton Ivana, c’est cet homme que tu veux sauver !…

— En sacrifiant mes mille francs ! gémit Vladimir.

— Il est beau, ton « pauvre prisonnier » conclut La Candeur.

Et puis il y eut un silence et puis Rouletabille dit en se levant :

— C’est bien, je vais le délivrer tout seul.

Et il fit mine de partir, après avoir ramassé un couteau sur la table.

— Allons ! Allons ! s’exclama La Candeur en lui barrant le chemin, ne fais pas ta mauvaise tête… Tu sais bien que l’on fera tout ce que tu voudras !